jeudi 26 mai 2011

1. Le laboratoire

 Méryl Fanien, paysagiste, Philippe Guillemet, sculpteur et Cyrille Parlot, paysagiste
France
Ce jardin nous raconte l'histoire d'un jardin du futur renaissant après une catastrophe. Un homme, Louis-Aimé Cantarel, unique rescapé d'un effroyable cataclysme, nous entraîne dans un monde d'étonnement et de curiosité qui renaît entre ses mains. Après le chaos ressurgit l'espoir, une parcelle de vie.
Dans l'atelier,lieu d’expérience issues de l'embryon de vie dans lequel le héros s'est construit un refuge, on découvre les vestiges des temps passés,ramassés ici et là et des fossiles de plantes à jamais disparues: une collection unique de rares végétaux qui ont survécu et qui sont l'avenir de la planète.
Le jardin proprement dit est un territoire ou renaissent les frêle graines et boutures, précieusement ramassées et conservées. Leur mise en culture s'adapte au caractère exceptionnel de la situation. c'est l'espace de gestation d'un nouveau monde.
Le "Laboratoire" met en scène de multiples écosystèmes destinés à coloniser un monde dévasté. On peut observer les différents milieux in situ et vérifier leur évolution, leur mutations, leurs interactions. La faune elle-même y est présente. De petits animaux réapparaissent pour rejoindre cette flore qui est leur abri.
Nous devenons ainsi les témoins attentifs de cette biodiversité nouvelle qui représente l'espoir d'une terre repeuplée de ces êtres vivants qui sont la merveilleuse alliance du monde végétal et du monde animal.





mercredi 25 mai 2011

2. Sculptillonnage

Corinne Julhiet-Détroyat, paysagiste et Claude Pasquier, architecte-paysagiste DLPG
France
Le principe de ce jardin inventif est simple: le "sculptillonage", enréferecne aux hortillonages, est une sculpture végétale ou animale qui indique au jardinier les espaces de biodiversité, les limites de sa tonte, les circulations…Outre son aspect esthetique, il y a une vocation d'abri pour les animaux, pour nourir, donner à boire et faciliter la vie au jardin de tous ses auxiliaires. Il est réalisé dasn un materiau simple, rustique, un grillage à maille hexagonales, détourné de son utilisation première, l'élevage de poules.
Principaux acteurs de ce jardins, les  "Champicomposteurs" jouent le processus de la décomposition de la matière oragnique pour fair renaitre la vie. Ils donnent, aux petits comme aux grands, une image souriante et simple du compostage, non plus comme une contrainte, un coût en temps, en energie.
Leur remplissage fait partie de l'oeuvre et varie: le grand est rempli des tontes, des déchets ramassés et découpés en alternant les couches pour respecter le meilleur rapport Carbone/Azote et mettre en valeur l'esthétique des textures et des couleurs, un autre est opaque et utilise les bactéries anaérobies (qui n'ont pas besoin d'oxygène pour se développer), le petit est uniqueemnt rempli de BRF(bois raméal fragmenté).
Autres innovations artistiques au profit des animaux: le "Papiliolilium" (abreuvoir à papaillons), le "Soliculusinsectus" (tournesol abri à abeilles solitaires), flaur d'ail, flaur de grillage (réservoir à nourriture pour oiseaux), des coccinelles et un puceron vert.
L'eau est présente dasn ce jardin par une collection d'ancien arrosoirs qui rappelle l'importance de la main de l'homme dan sle jardin.
Allier création artistique et développement durable, magnifier le geste du jardinier dans la biodiversité, tel est le double enjeu de ce jardin.





mardi 24 mai 2011

3. Tu me manques

Jacob Vilato et Marc cunat, architectes 
Espagne
Ce jardin est une allégorie de notre planète. Une série d'îlots se développe sur une nappe d'eau circulaire, chacun accueillant des variétés de plantes  différentes. Traversée par un chemin de bois, cette mare ménage en son cœur un espace de réflexion et d'observation des mystères de la biodiversité, aujourd'hui de plus en plus menacée. Le visiteur peut même participer à la vie de ce jardin interactif en animant des jets d'eau déclenchés par un pédalage dynamique.

lundi 23 mai 2011

4. La transparence du ver

Anne Blouin, et Alessandra Blotto, paysagistes DPLG
France
Et si vous deveniez un insecte et si vous entriez dans la peu de la terre?
Ce jardin est un voyage dans le ventre d'une tanière, le refuge d'un animal quelconque que les visiteurs traversent ou s'approprient.
Les approches sont multiples: se sentir taupe ou verre de terre en pénétrant dans un tunnel, mélange de terre et de branchages, synthèse d'un nid et d'un terrier. On peut aussi le parcourir en profitant des événements qui l'animent ou encore observer, le corps sous terre et la tête à fleur de tige, les traces laissées par les animaux, leur habitats, les différents écosystèmes représentés.
Ce jardin exprime le désir de plonger un instant dans cette peau de la terre qui a inspiré tant d'imaginaires, mais il exprime aussi la voluptueuse envie de se laisser envelopper par un torchis un peu bestial.
Le jeu est d'offrir un point de vue bouleversant sur une biodiversité qu'on piétine et qu'on se donne rarement le temps d'observer, tout en envoûtant les visiteurs, qui vont se transformer en orthoptères, hémiptères, passeriformes.




dimanche 15 mai 2011

11. Manier avec précaution


PIT! PARTNER IN TUINARCHITECTUUR
Jeroen Jacobs, architecte-paysagiste et 
Maarten Jacobs, designer
Pays-Bas

Métaphore des menaces pesant sur la nature, ce jardin fragile est une invitation à manier les plantes avec précaution. Nous ignorons ce que nous apportera l'avenir et ce qu'y sera notre vie.
Y aura-t-il toujours de la place pour la nature, la forêt?
Y aura-t-il un petit jardin pour chaque maison que nous construirons?
Si nous devons croire ce que les médias veulent nous faire croire, tout irait de mieux en mieux, plus rapidement, plus facilement. Mais est-ce bien là la réalité?
C'est en fait un tout autre avenir qui nous attend. Nos ressources s'épuisent, des catastrophes naturelles semblent se manifester plus fréquement.
Le prix que nous payons pour notre comportement devient de plus en plus élevé. Nous ne pouvons plus ignorer ces signes d'avertissement.
Nous devons mieux respecter notre environnement et notre planète. Nous devons en prendre soin comme de nous mêmes. Telle est l'idée principale qui s'attache à ce jardin. Et si dans le futur nous voulons également jouir d'une biodiversité heureuse, nous à chacun de "manier avec précaution".





"radio" de plante

samedi 14 mai 2011

12. Le jardin des plantes disparues

Denis VALETTE, architecte et Olivier Barthélémy, sculpteur FRANCE
Jardin d'alerte,"Le jardin des plantes disparues" résonne comme un appel.
Les jardins botaniques sont des témoins privilégiés de la biodiversité, associant harmonieusement une multitude de végétaux avec leurs noms scientifiques. Foisonnement de plantes, foisonnement d'étiquette. Mais combien d'étiquettes n'ont-elles plus en regard, la plantes qu'elles indiquent?
Ce jardin énonce, à travers l'évocation systématique des espèces disparues, la dissociation violente qui s'est établie entre l'homme et la nature. Sur le pourtour du jardin, les carrés d'étiquettes évoquant les espèces disparues sont recouverts par d'épais massifs d'arbustes, qui semblent vouloir recoloniser la surface ordonnée du sol.
Le visiteur se retrouve finalement dans un ordonnancement de plantes de plus en plus  archaïque, dévoilant à l'arrière des buissons de petits foyers de végétation abondante, fleurie et odorante, comme une invitation à réintégrer le coeur de la nature.


vendredi 13 mai 2011

13. La nature des choses


Soline Portmann, Aurélie Zita et Mioko Tanaka, scénographes
France

Quand la nature reprend ses droits…
Le prototypes d'une maison contemporaine se détache sur une pelouse verte très entretenue. Ce premier espace entièrement sous contrôle est le reflet d'une nature domestiquée et jardinée qui a aujourd'hui remplacée la nature sauvage et spontanée.
Attiré, le visiteur suit le chemin tracé vers la maison, franchi le seuil et entre alors dans un habitat où la nature reprend peu à peu ses droits. Véritable passage de l'artifice à la nature, du statique au dynamique, le visiteur prend conscience du bien-fondé d'un habitat naturel "biodiversifié".
À l’intérieur, le maître mot est "équilibre". La nature coexiste avec l'être humain et le végétal se développe en dialogue avec le mobilier intérieur. Une richesse des échanges se crée entre ces deux territoires, entre notre habitat intime et celui de la nature. Pour exemple, une mare se forme sous la baignoire, un potager reprend ses droits dans la cuisine, une prairie sauvage se développe sur le sol. Ce dialogue entre le végétal et l'homme crée peu à peu un habitat végétalisé: un jardin d'avenir et de biodiversité, où l'homme et la nature vivent ensemble, sans contrôle de l'un sur l'autre.